Natacha ne demande pas qu'on la plaigne. Elle nous écrit pour chasser ses souffrances, pour ne pas sombrer, même au plus près de l'abîme. Et là encore, elle trouve on ne sait où, le courage de ne pas accepter la fatalité, de relever la tête et lutter. Elle résiste de toutes ses forces à l'appel du vide et elle se bat, se révolte contre l'injustice. Même au fond de la douleur, de la tristesse et du malheur, elle s'efforce de garder confiance et espoir.
Briser le mur du silence tout en restant digne, ne plus jamais se taire, parler ou écrire c'est comme une thérapie. Tracer les mots, même ceux qui font mal. Râler, pester, crier, pleurer devant tout le monde, sans jamais s'apitoyer pour autant sur son sort. Se laisser aller à la mélancolie chronophage et à la résignation mais toujours positiver et continuer bon an, mal an à avancer. C'est un moteur pour elle et pour les siens.
Ce livre est un appel à la lutte et à ne pas désespérer. Puisse ce témoignage aider tous ceux qui souffrent et sont victimes de maltraitance. Les aider à sortir du silence, à parler, à écrire, à faire n'importe quoi, mais ne surtout pas se taire et renoncer. Merci Natacha pour ce moment de tristesse d'où jaillit le bonheur, comme un arc-en-ciel. "? Une leçon de vie, que l'on reçoit comme une paire de claques, donnée par une main ferme mais recouverte d'un gant d'amour ? " Patrick Schindler, écrivain et critique littéraire.