En un instant, sur un coup de tête au cours d'un voyage en Italie, Franziska quitte son mari et prend le premier train pour Venise. Elle croit rompre par cette même fuite à tout jamais avec l'Allemagne pseudo-libérale des années 1960, et avec l'amnésie que son pays oppose désormais à l'histoire. Mais quelle renaissance peut-elle imaginer dans une ville si théâtrale, où semblent encore à l'oeuvre tous les cauchemars du nazisme ? Quelle salvation peut lui offrir cet inconnu croisé au détour d'une rue, lui-même à la recherche du geste radical qui soignera les cicatrices de l'après-guerre ? Avec ce portrait d'une jeune femme vulnérable mais décidée, Alfred Andersch met en scène l'aventure de la liberté.
Et rappelle la nécessité de toujours reconduire l'acte existentiel qui la fonde.