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Le dernier mouvement

Sur le pont du paquebot qui le ramène en Europe après une ultime saison à New York, Gustav Mahler laisse dériver ses pensées. A cinquante ans, il est un compositeur adulé et le chef d’orchestre le plus réputé de son temps, mais son corps souffrant lui rappelle que la fin est proche. Emmitouflé dans une épaisse couverture, l’œil rivé sur la mer grise, son esprit dévide des souvenirs, surgis à la faveur d’une sensation fugace – le cri d’une mouette, l’ombre d’un nuage… Robert Seethaler excelle à suggérer en quelques traits le pur bonheur des étés à la montagne, tout comme, dans un registre bien différent, la décennie pendant laquelle Mahler a réformé et dirigé l’Opéra de Vienne.
L’amour tourmenté du musicien pour sa femme Alma, son chagrin à la mort de sa fille aînée et, bien sûr, la haute conception de son art traversent ce texte aussi bref que profond. Sans la moindre emphase, l’écrivain restitue la légendaire exigence du maître, bourreau de travail malgré sa faible constitution, de même que sa quête permanente de la beauté. C’est sans doute de son apparente simplicité que cet intense roman tire sa force.
Les rares mots échangés face à l’océan entre l’illustre passager et le jeune garçon de cabine chargé de veiller à son bien-être sont à cet égard exemplaires. Portrait tout en intériorité d’un artiste dont le génie ne s’est jamais tari, Le Dernier Mouvement est également une poignante méditation sur la puissance de la création.
17,30 €

Le dernier visage : récits

Recueil de nouvelles, écrites entre 1960 et 1990, mettant en scène des personnages à la recherche de ce qui les fait vivre.
9,20 €

Le destin de la Grèce moderne

 Nombre de débats et discussions acharnés n'ont cessé et ne cessent de se succéder sur l'ainsi dénommée «crise grecque», alors même que se profile, à mesure qu'on en prend conscience, une crise européenne de plus large ampleur. On avance ainsi des chiffres, élabore force plans de sauvetage, négocie des taux d'intérêts bancaires au nom de «marchés» anonymes et tout-puissants, sans bien comprendre ce que cette crise recèle. Pourtant, des voix s'élèvent, de plus en plus audibles, qui s'efforcent d'identifier et de diagnostiquer les causes profondes de ce qui se révèle progressivement comme une crise plus vaste, qui touche non seulement à l'identité grecque, mais à un véritable malaise de notre culture, qui outrepasse le seul «cas» grec.
En juillet 1954, alors qu'il venait d'avoir trente ans, exilé en France et dans l'impossibilité de retourner en Grèce, Kostas Axelos publie ce texte prémonitoire et d'une lucidité accablante, s'efforçant de scruter les origines profondes du mal-être grec. À peine sorti de la Résistance et d'une sanglante guerre civile, le jeune Axelos s'attaque ici au Destin de la Grèce moderne, en y posant des questions cruciales. Assurément, il n'y a pas à en douter : le destin de l'Hellade est bien «moderne». Plus encore, «elle ne peut être sans destin au sein du monde moderne dominé par les grandes puissances». L'interrogation fondamentale concernant la Grèce demeure ici d'une étonnante actualité : «Comment établira-t-elle l'harmonie entre sa puissance et son impuissance ? Et pour s'approprier son être ne vendra-t-elle pas son âme au diable ? S'assurera-t-elle sa place dans le monde sans abandonner sa nature et saura-t-elle maintenir l'équilibre entre la physis et la technè ?»

13,20 €

Le développement de l'érotisme dans la poésie de Constantin Cavafy

Plus qu’un simple thème, l’érotisme est au cœur du processus démiurgique et constitue le fil rouge de l’œuvre de Constantin Cavafy : en d’autres termes, c’est pour et par l’érotisme que le poète accède à son art. Enquête diachronique et thématique, complétée par une approche volontiers comparatiste, cet ouvrage envisage l’érotisme cavafien dans le cadre de l’histoire littéraire grecque et européenne. Le découpage chronologique suivi répond au caractère tripartite de l’itinéraire du poète. Après un chapitre préliminaire consacré à l’émergence du thème de l’amour dans les compositions antérieures à 1891, une première partie, couvrant la période de formation du poète, s’attache à identifier les sources de l’érotisme. Cette étape initiale, qu’accompagne une esthétique du détour, conduit l’Alexandrin à une période de crise, "the great crisis of libidinousness", qui ne trouvera de résolution que dans la légitimation et la mise en œuvre littéraire de l’érotisme. Une troisième partie, "L’amour qui ose dire son nom", considère enfin la période de la maturité : l’érotisme libéré est érigé en système, indissociable désormais des notions de modernité et de transgression.
33,40 €

Le dévoué

La suite très attendue du Sympathisant, Prix Pulitzer 2016 ! Après avoir réchappé d'un camp de rééducation, Vo Danh (l'homme sans nom, l'espion, l'agent double à la solde des communistes, héros et narrateur du Sympathisant) atterrit à Paris en même temps qu'une cohorte de réfugiés vietnamiens. Il est accompagné de Bon, son frère de sang, toujours aussi résolument anti-communiste (et ignorant de la double identité de Vo Danh).
Tous deux logés dans le 11ème arrondissement de Paris, ils se lancent à l'assaut de la capitale bien décidés à faire leur trou et surtout à se remettre de leurs émotions. Hélas, Le Boss, leur seul contact à Paris, n'est autre qu'un trafiquant notoire qui leur offre en guise de job, de devenir ses hommes de main, chargés de régler leur compte aux mauvais payeurs et autres resquilleurs. Bien trop sensible pour supporter toute cette violence, Vo Danh propose au Boss de se lancer dans un trafic de cannabis auprès des intellectuels de gauche et autres philosophes marxistes.
Un business plus tranquille et plus lucratif. Du moins le croit-il, car très vite, il se retrouve au coeur d'une brutale lutte de territoire entre dealers algériens. Et comme si tout cela ne suffisait pas, Bon et lui apprennent une incroyable nouvelle : l'homme masqué, leur tortionnaire au camp de rééducation, serait lui aussi à Paris et occuperait un poste important à l'ambassade du Vietnam. Pour Vo Danh qui pensait couler des jours heureux à Paris, boire des crèmes en terrasse tout en se goinfrant de croissant, les ennuis ne font que commencer...
" Un roman d'espionnage féroce, drôle et profondément ambivalent. " ELLE " Certainement l'un des romans les plus impressionnants de cette rentrée (...) Cette confession d'un agent secret est plus qu'un roman politique anti-impérialiste. C'est une réflexion subtile sur les ambiguïtés de l'histoire. " Le Monde " Viet Thanh Nguyen [... ] s'est imposé comme un virtuose des narrations labyrinthiques. [...
] Cet ennemi du manichéisme ne défend aucune vérité, sinon la plus trompeuse qui soit, l'inatteignable vérité en chacun. C'est là qu'il est grand " Le Figaro
10,50 €

Le diable amoureux

En Biondetta, il ne reste rien de la monstrueuse apparition qui répond à la conjuration d'Alvaro dans les ruines de Portici et qui lui dit en italien : Che vuoi ? Le masque est le visage ; la satanique séductrice est la femme séduite et elle continuera de l'être, tourmentée et plaintive, tout au long de la fable. Jorge Luis Borges.
5,60 €

Le dicôlon

Le Dicôlon - figure qui hante le narrateur et l'engage à raconter son histoire - est ce personnage à deux corps du théâtre populaire grec, ce héros de carnaval qui porte en permanence sur son dos le corps mort de son frère. Le conflit intime du même et de l'autre va jeter Haris, le frère, dans un désenchantement qui touche aussi bien la terre d'origine - une Grèce mythique - que la terre d'accueil - une Europe idéalisée -, et aboutit à l'échec amoureux puis au suicide dans la solitude de l'exil. Mais le mort que l'on porte en soi, au point que les deux corps n'en forment qu'un, se révèle, au fil du récit, comme le signe de la fraternité fécondante de la vie et de la mort, capable d'engendrer du sens, une parole et une existence renouvelées. « C'est toujours ainsi que les choses se passent : toutes nos idées ne sont-elles pas toujours dues à des morts, que nous devons ramener à la vie et pousser plus avant ? Et si nous étions tous d'une certaine manière Dicôlon ? »
30,30 €

Le dictionnaire des mots de cuisine

Des saveurs et des mots... De A comme Araser à Z comme Zeste, Guy Martin, chef étoilé au restaurant. Le Grand Véfour, s'invite dans votre cuisine. Tout son savoir et son art dans ce dictionnaire... À lire À apprendre À cuisiner À déguster Des mots à dévorer !
19,20 €

Le dieu des petits riens

Rahel et Estha Kochamma, des jumeaux de huit ans, vivent en Inde, entourés de leur grand-mère, de leur oncle, de leur tante, et de leur mère. Un drame va ébranler leur existence et les séparer. Comment survivre quand, après un événement affreux dont on a été témoin, on vous demande de trahir la vérité pour l'amour d'une mère ?
9,00 €

Le dindon

Deux jeunes femmes qui ont juré de prendre un amant si elles étaient trompées, deux sémillants noceurs tout prêts à leur rendre ce service, une volcanique Anglaise qui menace de se suicider, un Londonien à l'accent marseillais, un médecin-major retraité et sa femme, sourde comme un pot, une cocotte, des grooms et un commissaire de police : Feydeau réunit dans un hôtel tous ces personnages qui, pour la plupart, ne doivent à aucun prix se rencontrer et il les jette dans une course haletante de chambre en chambre, au milieu de portes qui claquent et de sonneries qui se déclenchent. Le matin suivant, c'est l'heure des comptes. Qui sera le dindon de la farce ?
5,20 €