«Je suis une ville perdue», écrit Leli Bey. Tout au long du voyage morcelé qu'elle a entrepris dans ce recueil, ce sont bien des fragments de son Ithaque qu'elle éclaire, metteur en scène et actrice de son drame intime. S'achevant, la statio fait finalement converger les voix de la polyphonie en une seule, ce je lyrique dévoilé par le scintillement prismatique qui traverse toute l'oeuvre et que la poétesse préfère à la lumière crue du jugement.