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C’est peut-être pour la première fois qu’on essaie de présenter, même au niveau d’une introduction et pourtant d’une manière objective et polyprismatique, l’institution de la royauté telle qu’elle a été appliquée en Grèce moderne. Il s’agit d’un effort d’éclaircissement qui permettrait de répondre à la plupart des questions et des problèmes afférents. Le lecteur, ayant à sa disposition les données concernant le profil civique du Grec à travers les temps et ses rapports avec le pouvoir politique sous toutes ses formes, est en mesure de comprendre pourquoi, après la fin de la lutte du peuple grec pour l’Indépendance, ce régime a été choisi comme le plus adapté pour gérer les affaires du pays qui venait de naître. Ce choix a prévalu en raison de la conjoncture européenne, du besoin pressant de mettre une fin aux conflits intestins, mais aussi en raison des idées politiques léguées par le passé gréco-byzantin. L’auteur nous expose, en premier lieu, la trajectoire de l’institution royale, en quête de sa légitimation la plus profonde auprès du peuple, tout en insistant sur la dimension constitutionnelle, les profondes contradictions des textes constitutionnels et la précarité du régime de la « démocratie couronnée ». Ensuite il présente trois figures emblématiques de la dynastie, en prenant soin de distinguer, dans les cas de Constantin Ier et de la reine Frédérica, mythe et réalité historique. Le troisième volet est consacré à l’activité philanthropique des membres des deux dynasties en temps de paix mais aussi en temps de guerre et à cette autre dimension de la royauté qui est liée à l’âme et aux notions de mythe, de communion, d’offre et d’amour. L’ouvrage se termine par une évaluation des causes et une évocation des faits qui ont permis le relâchement, surtout après 1967 et la junte des colonels, de cette relation forte et en même temps difficile entre le peuple grec et ses rois.