Ils vont et viennent, ces poèmes, entre les époques et les lieux, disant la tristesse du passé et du présent, les amours fugaces et leurs blessures éternelles, la province d’autrefois et la grande ville où l’on s’est exilé, ses quartiers populaires, ses banlieues, ses solitudes.
Yòrgos Markòpoulos ne fréquente pas les grands de ce monde, mais les humbles, les paumés, les écorchés, qu’il raconte à mi-voix, non sans une extrême tendresse. Il peint l’âme populaire comme personne, simplement, dignement, dans une langue à la fois familière et noble, où les plus pauvres mots retrouvent éclat et fraîcheur. Ses poèmes avancent d’un pas tranquille, un peu somnambulique, à la fois nets et flous, doucement insistants, boitant légèrement, avec des mots répétés comme un ressassement douloureux, un piétinement d’envol impossible, et en même temps comme une caresse.
Filter by:
Clear All