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Greece

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Vertiges de la guerre - Byron, les philhellènes et le mirage grec

Que la guerre puisse être un objet de désir ? L'idée nous est presque devenue étrangère, tant les deux guerres mondiales ont puissamment déromantisé l'expérience combattante. Mais, à l'âge romantique, la guerre n'était pas tant jugée cruelle et sordide que belle et glorieuse avant tout. Arrimée à la culture de l'héroïsme et au modèle militaro-viril issus des grands conflits européens de la période 1792-1815, elle restait alors pourvoyeuse des plus hautes valeurs morales et esthétiques. C'est ainsi que, dès 1821, désespérant de l'éclipse des champs de bataille après Waterloo, des engagés volontaires venus de tout l'Occident, mêlant vétérans et jeunes romantiques, s'ébranlèrent vers l'Orient, fous d'enthousiasme, pour libérer les Grecs de quatre siècles de domination ottomane. Cette cause, en vérité, leur semblait sainte entre toutes. Au culte de l'Hellade et à la régénération des Grecs modernes, elle associait non seulement l'imaginaire de la croisade mais aussi le combat pour la liberté et celui de l'humanitarisme naissant. Au final, pourtant, l'aventure philhellène tourna au désastre. Car, à force de prismes déformants, le vaste mouvement de sympathie qui toucha les sociétés occidentales fit de ce conflit gréco-turc un puissant « événement-imaginaire ». Or, seuls ces volontaires en définitive firent l'amère expérience du fossé séparant la réalité du théâtre des opérations de l'image que l'on s'en faisait à distance. Sans compter que la mémoire collective n'en voulut retenir dans l'après-coup que la « belle mort » de Lord Byron à Missolonghi, le 19 avril 1824. Que le poète anglais, véritable icône du temps, abolisse par son sacrifice toute distance entre sa vie et son oeuvre, cela semblait alors dépasser toute littérature. Explorant l'histoire de ce fantasme collectif, ce livre s'efforce également de saisir comment de cette funeste expérience sont nés, paradoxalement, tant un mythe au long cours où puiseront ensuite de très nombreux volontaires - Malraux s'engageant dans les Brigades internationales en Espagne - qu'une profonde attirance en Europe pour les guerres lointaines et exotiques - jusqu'à Lawrence d'Arabie au moins.
37.00 €

Vie d'Esope - Livre du philosophe Xanthos et de son esclave Esope, Du mode de vie d'Esope

Biographie fantaisiste d'un auteur semi-légendaire, la Vie d'Esope raconte l'étonnante ascension d'un misérable esclave, que son intelligence rusée et le soutien des dieux hissent peu à peu au niveau des grands de ce monde, mais qui, tel un héros de tragédie, périt, victime de son hybris, d'une fin de bouc émissaire. Assemblage composite d'éléments dont les plus anciens remontent à l'époque classique, l'œuvre a pris sa forme actuelle au début de notre ère, au moment même où s'épanouit le roman grec. Mais elle a pour héros un personnage qui, par son incroyable laideur et ses origines serviles, est aux antipodes des séduisants et aristocratiques jeunes premiers du roman grec, et fait figure de " marginal " culturel, protagoniste hors norme d'une œuvre volontiers subversive où figures d'autorités et représentants de la haute culture sont assez durement mis à mal. Comme bien d'autres textes populaires, que ne protégeait pas le respect des copistes, la Vie d'Esope a fait l'objet d'adaptations successives au fil des siècles : c'est la version la plus ancienne, celle du manuscrit de Grottaferrata (G), qui est traduite ici en français pour la première fois - accompagnée d'extraits des rédactions ultérieures grâce auxquels le lecteur pourra apprécier comment la légende d'Esope a été progressivement assagie par les remanieurs.
28.80 €

Visages de la crise : nous gens du Sud, pauvres et fainéants

À partir de 2008, touchés par la crise des subprimes, le Portugal, l'Espagne, l'Italie et la Grèce s'enfoncent dans la dette et les déficits. Les plans d'austérité se multiplient, les agences de notation, à la fois juge et partie, accablent les pays du Sud, décidément mauvais élèves du néolibéralisme, jusqu'à l'arrivée de la « troïka », ces experts nommés par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, qui muselle les élus et met les États sous tutelle. Or, ce remède de cheval contre la dette n'est pas infligé aux vrais malades - banques, financiers, investisseurs inconséquents, appareil d'État -, mais aux simples citoyens. Elles s'appellent Céu, Mónica ou Irini ; ils se nomment José Salsa, José Roldán, Salvatore, Stefano ou Toly. Ils ont en commun, eux que l'on croyait passifs, plus tentés par la siesta, la dolce vita et le farniente, de réagir avec une surprenante vigueur aux plans d'austérité dont on les accable. Les huit portraits-témoignages réunis dans cet ouvrage sont significatifs et symboliques de la crise, complexe et dramatique, que traversent les pays du sud de l'Europe. Ces gens ordinaires donnent de la situation actuelle une lecture charnelle, émouvante, mais aussi pleine de la force de la révolte.
15.00 €

Δεκαετία - Dix Années de l’institut Néo-hellénique

Le premier enseignement de grec moderne à la Faculté des Lettres de l'Université de Paris, fondation du gouvernement hellénique, fut confié à Hubert Pernot qui, en tant que chargé de cours, prononça sa leçon inaugurale le 11 décembre 1912.
5.00 €