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Greece

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Journal d'un timonier et autres récits

“Je ne suis pas descendu du bateau à Port Saïd. Je suis resté des heures à regarder le bout du canal, du côté de la mer Rouge, m’imaginant des ports avec mes yeux aveuglés par le soleil. Et lorsque, à la tombée de la nuit, j’ai entendu qu’on levait l’ancre, j’ai eu l’impression d’être le modeste héros du conte qui reste des heures devant la porte ouverte d’un jardin enchanté, en se contentant de respirer le parfum enivrant des fleurs et en écoutant gazouiller des oiseaux invisibles, sans pouvoir pénétrer dans le jardin, parce qu’on l’a attaché. Et quand le bateau est reparti, je suis resté à l’arrière, près du loch, en regardant clignoter l’œil énorme du phare, submergé par un chagrin semblable à celui qu’on éprouve quand on laisse passer une occasion de s’enfuir.”

Des textes inédits en français de Nikos Kavvadias, le “poète des mers”.

Marseille, Port Saïd, Argostoli…, l’inconnue à qui l’on écrit du bord que l’on ne quitte pas, les heures de quart qui s’étirent, les typhons des eaux du Pacifique : des pastilles tantôt grises, tantôt colorées, par le Blaise Cendrars de la littérature grecque du XXe siècle.

13.80 €

Journal intime d'un amoureux

Le poète, en accompagnant chaque jour de l'an avec deux, trois lignes minimalistes, "instantanées" décline l'évolution musicale d'une histoire d'amour, seule, unique, mais en même temps universelle. Des lignes simples et jolies relatives à la dimension métaphysique de la réalité quand, sous le motif d'amour, on réussit à identifier et établir partout de grands moments personnels. Des lignes qui correspondent aux instants et aux pensées les plus "chères", propres à nous tous : ceux qui ont été en amour, ceux qui y sont et ceux qui vont y être.
12.00 €

Jours anciens

Constantin Cavafy aux éditions Fata Morgana Jours de 1903 Jours anciens A la lumière du jour L'art ne ment-il pas toujours ? Il est venu pour lire J'ai tant contemplé
15.00 €

Jours d'Alexandrie

Symphonie historique, érotique, Jours d'Alexandrie nous immerge dans la première moitié du XXe siècle. Où qu'ils soient, ses multiples personnages gardent un lien viscéral avec Alexandrie, Babel des temps modernes. Trois figures emblématiques en sont les chefs d'orchestre : Antonis Hàramis, le Grec issu des milieux pauvres d'Athènes, devenu l'industriel du tabac le plus riche d'Égypte, Élias Khoùri, le «Libanais» manipulateur et polyglotte, et Yvette Santon, sa complice, une femme libre d'origine française... Chronique de trois générations, chacune épouse une période de l'histoire mondiale, jusqu'à l'accession au pouvoir de Nasser et les nationalisations qui s'ensuivent...
27.60 €

L’autre ennemi

En Grèce, le passé ne passe pas. Les années les plus noires du pays ne cessent de hanter les livres qu’on écrit là-bas, aujourd’hui encore, même quand leurs auteurs ne les ont pas vécues. L’Occupation allemande, qui fut plus terrible encore que chez nous — des milliers d’Athéniens moururent de faim —, est décrite ici par Elissàvet Chronopoùlou, née quinze ans après, avec une précision si terrible qu’on croirait qu’elle y était. 
Les désastres de la guerre — la faim, la mort, l’humiliation—, chaque histoire en éclaire une nouvelle facette, nous fait quasiment toucher, flairer toutes ces douleurs ; la mort nous colle aux doigts, littéralement. Mais le pire, c’est le désastre en nous-mêmes. L’ennemi qui occupe le pays s’en ira un jour, mais les dégâts provoqués en nous par la guerre, eux, resteront. L’autre ennemi, le plus terrible, est au fond de nous : c’est la peur qui nous ronge, la souffrance qui nous rend insensible à celle des autres, la « régression collective », le « retour à l’animalité ». Nous voyons là des êtres humains en danger de perdre leur qualité d’être humain.
12.00 €

L’île d’Ouranitsa

"Ce recueil présente une quinzaine de nouvelles caractéristiques de l’art de Papadiamantis. On y retrouve ses thèmes de prédilection : une profonde conscience de la fragilité humaine, l’égoïsme, la tentation du mal, la cruauté de l’existence. La noirceur de ces visions est atténuée tantôt par l’ironie, tantôt par une forme de compassion à l’égard de ses personnages aux destins vacillants. La présence du paysage grec, de la mer, d’une nature à la beauté éternelle illuminent cependant ces récits, et figurent la possibilité de la transcendance."
11.50 €

La chute de Constantia

La chute de constantia. Quand le facteur, par une belle journée ensoleillée d'octobre 2005, remet à Constantia une grande enveloppe blanche, il ne se doute pas de l'émotion qu'elle va susciter chez sa destinataire. Constantia, bien que grecque, vit depuis toujours à Istanbul, qu'elle n'a pas quittée malgré les pogroms organisés en 1955 pour chasser de la Ville la plupart de ses compatriotes. Elle aurait bien préféré que sa fille unique, Anna, partie étudier à Athènes, épouse un Romiote (un Grec de la Ville - Constantinople, comme la désignent encore les habitants de la communauté) plutôt qu'un Grec de Grèce. Au moins s'est-elle mariée à un garçon de Khios, île dont était originaire la propre grand-mère de Constantia. Son gendre, Yannis, dans la très longue lettre qu'elle parcourt après avoir décacheté l'enveloppe, la plonge pourtant dans la stupeur : il serait... turc ! À peine a-t-elle lu ces mots qu'elle tombe en syncope et est immédiatement secourue par sa voisine du dessous, alertée par le bruit de la chute. C'est avec Vanguelia qu'elle va trouver le courage de lire dans sa totalité la confession de Yannis. Alternant, dans le huis clos de leur nuit agitée, extraits de la lettre et commentaires acides ou consternés des deux vieilles dames, Makridakis livre un formidable portrait de cette minorité grecque arc-boutée sur ses particularismes. Comme dans une comédie d'Aristophane, tout finira bien... mais, jusqu'au bout, il maintiendra le lecteur en haleine
23.00 €