Voyage au bout de la nuit - Mort à crédit. Appendices : Lettre à des critiques sur «Voyage au bout de la nuit» - «Qu'on s'explique...» - Préface à une réédition «Voyage au bout de la nuit» - Le «Voyage» au cinéma - Lettres à des critiques sur «Mort à crédit»
«S'il n'y a pas de roman sans style, si son pouvoir est de nous montrer le monde transformé par un imaginaire, et s'il acquiert une force supplémentaire quand il parvient à saisir l'histoire de son époque, alors l'œuvre romanesque de Céline (1894-1961) est une des grandes œuvres de son temps, quoi qu'il y ait d'autre part à reprocher à son auteur. En elle, le pouvoir du style se trouve multiplié par le choix initial d'une langue populaire qui avant lui était depuis trois siècles au ban de la littérature ; il s'y déploie un imaginaire si personnel qu'il se reconnaît dans le moindre fragment, et l'histoire la traverse si bien de part en part que les deux ensembles formés par ses huit romans ont chacun pour centre une des deux guerres qui en Europe ont marqué ce siècle.»
Henri Godard.