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Yannis Kiourtsakis

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Double exil

Dans Double exil, Yannis Kiourtsakis - comme son frère dont le destin tragique est au centre de son premier roman Le Dicôlon - quitte la Grèce pour venir étudier « en Europe ». Il choisit Paris et la faculté de droit ; il y rencontre une Française, Gisèle, qui deviendra sa femme. Le roman les accompagne à travers les années sombres de la dictature des colonels (1967-1974), puis aux premiers temps du retour à la démocratie. Si l'exil est double, pour le héros de ce livre, c'est qu'il se découvre deux patries (la France et la Grèce) sans appartenir pleinement à l'une ni à l'autre, en même temps qu'il se sent étranger à son époque. Mais l'écriture opère chez le romancier une métamorphose qui, pour finir, fera de lui un écrivain grec, trouvant dans la culture populaire de son pays un moyen de se comprendre. La quête d'identité qui forme le fil conducteur de cette magistrale autobiographie aboutit alors à ce constat : « Il faut que nous apprenions un jour à dire nous-les-autres, puisque les autres ne cessent de nous habiter et de nous transformer. »
24.70 €

La Grèce : toujours et aujourd'hui

" Faire l'Europe sans la Grèce c'est jouer Hamlet sans le prince du Danemark. " Ce petit pays périphérique demeure au coeur de notre culture, présent dans nos modes de concevoir et de penser. Dans La Grèce, toujours et aujourd'hui, l'auteur montre aussi bien la présence de la Grèce dans notre langue , nos représentations et notre imaginaire que sa solitude douloureuse dans une Europe où elle cherche encore son rôle et son identité.
10.40 €

Le dicôlon

Le Dicôlon - figure qui hante le narrateur et l'engage à raconter son histoire - est ce personnage à deux corps du théâtre populaire grec, ce héros de carnaval qui porte en permanence sur son dos le corps mort de son frère. Le conflit intime du même et de l'autre va jeter Haris, le frère, dans un désenchantement qui touche aussi bien la terre d'origine - une Grèce mythique - que la terre d'accueil - une Europe idéalisée -, et aboutit à l'échec amoureux puis au suicide dans la solitude de l'exil. Mais le mort que l'on porte en soi, au point que les deux corps n'en forment qu'un, se révèle, au fil du récit, comme le signe de la fraternité fécondante de la vie et de la mort, capable d'engendrer du sens, une parole et une existence renouvelées. « C'est toujours ainsi que les choses se passent : toutes nos idées ne sont-elles pas toujours dues à des morts, que nous devons ramener à la vie et pousser plus avant ? Et si nous étions tous d'une certaine manière Dicôlon ? »
30.30 €