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Λογοτεχνία - Γραφή

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"La langue anglaise n'existe pas" - C'est du français mal prononcé

Langue officielle et commune de l'Angleterre médiévale durant plusieurs siècles, le français a pourvu l'anglais d'un vocabulaire immense et surtout crucial. Traversant la Manche avec Guillaume le Conquérant, il lui a offert le lexique de sa modernité. C'est grâce aux mots français du commerce et du droit, de la culture et de la pensée que l'anglais, cette langue insulaire, est devenu un idiome international.
Les "anglicismes" que notre langue emprunte en témoignent. De challenge à vintage, de rave à glamour, après patch, tennis ou standard, de vieux mots français, qui ont équipé l'anglais, reviennent dans un emploi nouveau ; il serait de mise de se les réapproprier, pour le moins en les prononçant à la française. Avec érudition et humour, Bernard Cerquiglini inscrit la langue anglaise au patrimoine universel de la francophonie.
9.00 €

Adieu Montaigne

Montaigne incarne le pouvoir créateur du verbe auquel nous ne croyons plus, mais dont, souterraine, la nostalgie nous reste. Dans la serre où prolifèrent les chiffres que nous cultivons comme aucune civilisation avant nous, il nous manque un supplément d'âme. On le loge dans le désir sans bornes de biens superflus : illusion désormais évidente que dénonçait le petit châtelain chauve à la moustache fournie, presque toujours vêtu de noir et de blanc sous sa calotte, qui parlait comme il agissait, écrivait comme il parlait, et s'essayait à vivre selon la nature. Dire adieu à Montaigne serait troquer l'humanisme qui s'attache à son nom contre un futur strictement prosaïque, où l'humanité, enclose dans sa bulle étanche, se penserait maîtresse de l'univers, sans limites à sa toute-puissance. C'est ce qui se joue au-delà des Essais. J.-M. D.
6.90 €

Ascèse

Nouvelle traduction par René Bouchet d'Ascèse, oeuvre qui constitue une pierre angulaire dans la bibliographie de Nikos Kazantzaki.
17.30 €

Baudelaire

L'intervention du philosophe s'avère, ici, distincte autant de celle du critique que de celle du psychologue (médecin ou non-médecin) comme du sociologue. Car il ne s'agira pour lui, ni de peser au trébuchet la poésie baudelairienne (portant sur elle un jugement de valeur ou s'appliquant à en offrir une clé), ni d'analyser, comme on ferait d'un phénomène du monde physique, la personne du poète des Fleurs du Mal.
Tenter, bien au contraire, de revivre par l'intérieur au lieu de n'en considérer que les dehors (c'est-à-dire : soi-même l'examinant du dehors) ce que fut l'expérience de Baudelaire, prototype quasi légendaire du " poète maudit " ...
9.90 €

Baudelaire : le soleil noir de la modernité

«J'ai pris de la boue et j'en ai fait de l'or». Baudelaire est le premier poète du monde «moderne». Le nôtre. Un «vilain monde» qui «va finir» car il n'a plus rien à faire sous «le ciel». Un monde où le culte du progrès et la passion de l'argent ont «atrophié en nous la partie spirituelle», où la mécanique nous a tellement «américanisés» que rien parmi «les rêveries sanguinaires» des utopistes n'atteint les horreurs de la réalité positive. Un monde où la «beauté» n'a plus cours. À moins que l'artiste ne puisse l'extraire du Mal, la faire apparaître sous forme de «beauté interlope», tel un «soleil agonisant», brillant d'une «splendeur triste». Condamné pour Les Fleurs du Mal par la justice de son temps, vivant comme un paria, Baudelaire - comme le montre ici Robert Kopp - a fait de l'art son idéal, mais il ne croit plus au pouvoir rédempteur de la poésie. Le soleil noir de la modernité est aussi celui de la mélancolie.
15.60 €

Bréviaire d'un traducteur

Auteur de l'ombre par excellence, le traducteur se présente ici en pleine lumière. En écrivant ce Bréviaire d'un traducteur sous forme d'aphorismes et d'anecdotes, Carlos Batista nous dévoile avec sensibilité les secrets d'un métier où il convient généralement de savoir s'effacer. Loin de toute théorie, il donne avec humour la parole à des traducteurs horloger, violoniste ou facteur, médium ou ramoneur..., dont le second métier suggère des métaphores insolites sur la traduction. Les idiotismes, les contre-sens, les textes originaux mêmes prennent la parole, et disent les affres et les délices de ceux qui passent leurs journées «dans les entrailles des deux langues, à extraire le minerai des mots». Pour Carlos Batista, la traduction est une malédiction qu'il entend traduire en jouissance. Il s'agit donc d'une sagesse.
13.50 €

Chouette & Cie

La chouette, première de couverture des Belles Lettres depuis 1920, parle enfin d'elle ! Chouette, mais pas chiche, elle raconte aussi l'apparition de ses camarades de collections : louve, salamandre, centaure, dragon, Ganesa, âne, crabe et papillon, lion ou singe bondissant. Elle témoigne de leur force, leur poésie, leurs légendes. Si son choix est ludique, tout est vrai, picoré avec esprit dans l'histoire de la maison pour offrir le réjouissant point de vue de l'oiseau d'Athéna.
21.50 €

Colombe Blanchet - Esquisse du second roman inachevé de l'auteur du Grand Meaulnes

Que serait devenue l'oeuvre de l'auteur du Grand Meaulnes si la guerre ne l'avait emporté en pleine gloire, à 28 ans ? Ce roman, inachevé, répond en partie à la question. Que serait devenue l'oeuvre de l'auteur du Grand Meaulnes si la guerre ne l'avaitemporté en pleine gloire, à 28 ans ? Ce roman, même inachevé, répond en partie à la question. Comme dans Le Grand Meaulnes, c'est sur le thème de la quête éperdue de la pureté qu'Alain-Fournier tend la trame de son écheveau.
On y retrouve, transfigurés, les souvenirs et lieux d'enfance qui peuplent l'imaginaire du romancier, mais surtout et pour la première fois, les éléments de sa vie adulte cristallisés autour de Mirande où il fut en garnison. On y apprécie également le style, d'une pureté confondante. A celle qui lui inspira dans Le Grand Meaulnes Yvonne de Galais, la seule femme capable selon lui de lui apporter " la paix et le repos ", Alain-Fournier écrivait : " C'est à vous que j'aimerais raconter Colombe Blanchet.
9.80 €

Critique littéraire : le talent est toujours d'actualité

Parmi les talents d'Alexandre Vialatte, ont souvent été relevés ceux de romancier, de traducteur, de chroniqueur à l'ironie désopilante ou féroce, d'«entomologiste» scrupuleux, de géographe auvergnat, mais jamais n'avaient été mises en lumière les qualités déployées dans l'exercice périlleux de la critique littéraire. Or dans ce domaine il a fait preuve d'une rare indépendance d'esprit, d'éclectisme et d'un savant dosage de tendresse et de rigueur. La sélection des nombreuses chroniques littéraires que Vialatte a données au quotidien La Montagne, au mensuel Le Spectacle du Monde ou à l'hebdomadaire Paris-Match - d'Audiberti à Villon, en passant, entre autres, par Blondin, Buzzati, Céline, Ionesco, Larbaud, Musil, Nimier, Simenon... - couvre bien sûr une époque, mais leur richesse est encore d'actualité, car la perspicacité du critique a su mettre en exergue ce qui appartient à la littérature universelle.
17.50 €

Depuis que je vous ai lu, je vous admire - Visites d'écrivains à leurs maîtres

Ils sont prêts à tout. Traverser les océans, sonner sans s'annoncer, ou faire jouer des relations, que parfois ils n'ont pas, pour un instant passé avec un écrivain qu'ils admirent. Si la plupart sont sincères, d'autres ne seraient pas contre un coup de pouce pour "entrer en littérature". L'écrivain, s'il se méfie des idolâtres, se laisse parfois déborder par de vils flatteurs. Confrontations cruelles, vrais échanges, amitiés naissantes, détestations éternelles, encouragements sincères : la surprise est au bout de la rencontre.
En s'appuyant sur les récits des protagonistes eux-mêmes, ce livre nous raconte des péripéties d'admirateurs. De Casanova visitant Voltaire à la jeune Susan Sontag allant voir Thomas Mann, les générations et les cultures se croisent, dans la ferveur littéraire. Gide a visité Verlaine. Qui a visité Hugo. Qui a visité Chateaubriand... Tant qu'il y aura des écrivains, leurs émules chercheront à entrouvrir leur porte.
Quitte à parfois la forcer. Une ode à la littérature !
23.60 €