Justine, jeune orpheline élevée au couvent, est parvenue à rester pure et innocente, malgré sa pauvreté et l'abject exemple de sa soeur, devenue courtisane. Mais une fois prise pour cible par plusieurs hommes qui la désirent, persécutée, elle se voit contrainte d'être spectatrice des pires perversions...
C'est du fond de sa cellule de la Bastille que Sade écrivit, en 1787, Les Infortunes de la vertu, première version de Justine ou les Malheurs de la vertu.
Avec ce conte philosophique, dont le manuscrit fut exhumé par Apollinaire au début du XXe siècle, le Divin Marquis livre, non sans ironie, un récit leste et enlevé, qu'il double d'un débat sur le conflit entre classes sociales. Démontrant que le vice est toujours mieux récompensé que la vertu, il plaide pour une libre expression des instincts naturels, fussent-ils foncièrement mauvais.