banner

Literature

Sort by
Display per page
View as List Grid

Affaire de famille

Voilà une pièce terrible. Une variation sur le thème de la solitude et de la mort — plus encore que dans les autres pièces de Marìa Laïna. Il n’y a pas d’amour ici, chacun de nous est seul, irrémédiablement — en même temps qu’enfermé, de façon contradictoire, dans cette prison étouffante qu’est la famille. L’enfer, c’est l’absence des autres et les autres en même temps. Quant à la mort… Vie, mort, tout se mélange. La Mère, malgré son corps qui l’abandonne, et bien qu’elle meure très tôt, va rester plus vivante que ses enfants survivants, ces zombies. Cette cohabitation entre vivants et morts n’est pas seulement une trouvaille saisissante sur le plan dramatique : elle exprime l’âme profonde d’un pays où les morts sont plus vivants qu’ailleurs.
 
Affaire de famille est passionnant aussi par l’audace, la radicalité de sa construction. Au théâtre, d’habitude, l’art consiste à exposer brièvement et complètement toutes les informations permettant au spectateur de s’y retrouver. Ici, au contraire, on est plongé d’abord — comme si souvent dans la vie — dans une situation où tout nous échappe, un brouillard illuminé d’éclairs de violence verbale, d’échanges pleins d’étincelles, d’éclats d’une ironie cinglante, et c’est peu à peu que l’histoire passée va se dessiner, que le puzzle va prendre forme — et encore, jamais complètement.
10.00 €

Affamée

L'Affamée est la description de l'Amour. Le livre de Violette Leduc nous introduit au sein d'une connaissance : phrase après phrase, pas après pas, comme on marche dans le sable, il avance. Il ne s'arrêtera qu'au coeur de ce monde où le rêve jaillit du vrai, s'y unit, le complète, où tout est vrai. Les transpositions que fait Violette Leduc - ces brusques incursions, dans un domaine qu'il faut appeler mystique - sont frappantes. Ainsi se crée lentement, avec efficacité, un monde qui prend ses racines dans le réel le plus quotidien et s'épanouit en un arbre aux mille ramures. Il y a bien de la cruauté dans ce livre, et la seule cruauté qui puisse mériter le nom de vertu : celle qui retourne une âme contre elle-même et la force à se déchirer. Le style est jeu de hasard. Celui de Violette Leduc, dans ce qu'il a de pressé, de haletant, de pénétrant, est l'habitude naturelle à une âme riche, que ses richesses encombrent, et qui meurt d'une double soif : celle de la nudité et celle de la communion.
8.60 €

African queens : La série du commissaire Boris Samarcande

Dans le XVIIIe arrondissement de Paris, une Africaine force des réfugiées nouvellement arrivées à se prostituer pour le compte du Cheikh. C'est le cas d'Ayaan, une Somalienne qui cherche sa soeur disparue lors du naufrage de leur bateau. Le policier Boris Samarcande essaie de faire tomber ce réseau en même temps qu'il vit une histoire d'amour avec Manuela.
15.50 €

After Tome 2

Après un début tumultueux, la relation de Tessa et Hardin semblait s’arranger. Jusqu’au moment où Tessa découvre les secrets du passé d’Hardin, qui la bouleversent. Elle savait qu’il pouvait être cruel, mais à ce point. Est-il vraiment l’homme dont Tessa est tombée éperdument amoureuse, ou ment-il depuis le début ? Ce n’est pas si facile. Le souvenir de leurs nuits passionnées trouble son jugement.
Tessa n’est pas sûre de supporter une autre promesse non tenue, mais elle a besoin de lui pour avancer. Hardin sait qu’il a fait une erreur, peut-être la plus grande de sa vie, et qu’il peut perdre Tessa. Il sait aussi qu’il faut parfois se méfier de ses amis. Il veut se battre pour elle, mais pourra-t-il changer par amour ?
8.20 €

Agatha Raisin enquête Tome 33, Le diable au corps

Hallucination ou fantasme ? C'est la question que se pose Agatha Raisin lorsque, au détour d'une route, surgit devant elle un homme dans le plus simple appareil. Paniqué, il dit avoir aperçu un cadavre... Pourtant, une fois sur place, nulle trace du corps. Si la police crie au canular, Agatha est persuadée que le nudiste dit vrai. La voici au coeur d'une affaire mêlant jeux de rôles et sorcellerie, tromperies et gros sous, sans oublier un très profitable commerce de crèmes glacées au parfum aussi piquant que mortel. Sur les traces du disparu, c'est un autre cadavre, cette fois-ci bien réel, que l'on découvre bientôt...
17.10 €

Ainsi nous leur faisons la guerre

En 1903, dans une université londonienne, un professeur pratique une expérience sur un chien en vie. Révélée par deux jeunes femmes, l'affaire divisera bientôt toute la Grande-Bretagne. En 1985, sur un campus californien, un bébé singe est rendu aveugle dans le cadre de recherches sur les sonars. Une opération de sauvetage est organisée par le Front de libération des animaux. En 2014, à Charleville-Mézières, une vache et son veau tombent accidentellement d'une bétaillère sur une trois-voies, entraînant une traque policière dans toute la ville.
12.40 €

Air

Je m'appelle Samuel Bourget. Je suis né en 1969, l'année où Neil Armstrong posant le pied sur la Lune a déclaré : " C'est un petit pas pour l'homme, mais un grand pas pour l'humanité. " Cette phrase a comme scellé le caractère de ma génération : l'optimisme à tout prix. Mes parents étaient pleins d'espoir pour mon avenir. Celui-ci s'annonçait pavé de plaisirs et de joies. Sauf qu'il n'en a rien été.
Le monde qu'ils m'ont laissé a été anéanti et il ne reste presque rien de mon enfance. J'ai moi-même contribué à l'hécatombe. Des hommes ont été jugés et condamnés selon leur responsabilité dans le génocide écologique - " l'écocide ", ont dit les juges - qui se profilait, et qui, heureusement, a pu être évité. D'autres ont gravi les échelons du nouvel ordre en raison de leur engagement au service de l'écologie.
A mon sens, ce n'était rien d'autre qu'une dictature. Bien plus tard, les révélations sur les excès de la cellule AIR ont mis fin à ce régime. Lors de leur procès, les dirigeants verts ont affirmé avoir sauvé l'humanité. C'est possible. Mais à quel prix ? A l'époque, mieux valait ne pas être dans leur collimateur. Comme moi lorsqu'ils m'ont inscrit sur leur liste noire : la liste carbone.
8.20 €

Aire de Jeux

Dans Aire de jeux, son recueil le plus mûr, Yorgos Alisanoglou explore des thèmes et des techniques qui lui sont familiers : le rêve, l'errance, la mélancolie, l'amour qui constitue ici le dernier refuge, le flux – sang, eau – la solitude, le poème qui meurt et renaît et enfin les chansons comme soundtrack du recueil, mais aussi la musique et la musicalité, l'attente du prodige et le désespoir de sa non venue. La nouveauté, dans ce recueil, est l'historicité dans laquelle s'inscrit l'angoisse, dans cette aire de jeux qu'est le monde – dont les règles sont édictés tant par les visages changeants du pouvoir que par le hasard. Mais cette aire de jeu a aussi une autre dimension, c'est l'univers de la parole, de la parole poétique, de sa remise en question et de son lien à l'histoire, mais aussi à la politique.
Quatre parties composent le recueil : « Guerre », « mémoire », « trophées » et, à la fin, « limites d'un printemps », de cette voix qui persiste et se venge au moyen de l'avenir. La voix qui persiste est cette voix intrinsèquement révoltée du poète, ou, plutôt, du poème. Qui vit et survit en l'absence du poète. C'est la voix des maudits. Des marginaux. Des innocents. Des insurgés. De tous ceux qui habitent poétiquement le monde et, ainsi, le changent, laissant résonner leur voix, leur murmure, bien après eux.
18.00 €

Aïvali ma patrie

"Peu de gens savent où peut bien se trouver Aïvali. Après la guerre qui ravagea l'Anatolie, la petite lumière qui luisait en face de Mytilène s'éteignit. A la vérité, c'était une sorte de monde caché, fermé par un détroit, qui semblait protégé à l'extérieur par une foule de petites îles, des îlots pour la plupart. On les appelait en grec ancien l'Hécatonèse, c'est-à-dire les îles d'Hécatos (autrement dit Apollon).
Ou peut-être les îles d'Hécate, c'est-à-dire de la Lune. L'endroit est une presqu'île en forme de faucille, qui prolonge le continent anatolien en tournant vers le nord."
11.50 €

Alba

Alba se lit d’une traite. Dès les premiers vers, le lecteur est happé par le mystère de cette Alba insaisissable, ville d’abord, puis femme et, très vite ni l’une ni l’autre ou les deux à la fois. Chaque quartier d’Alba est un monde et tous ces mondes se dévoilent un à un, au rythme des jours de la semaine – chaque jour engendrant une nouvelle Alba – qui donne le sentiment d’un temps figé ou infini, sans passé ni avenir.
Tout au long de ce parcours écrit dans une prose poétique compacte, sèche et vive – dont le rythme est créé par un usage subtil de la répétition et de la variation –, s’interpose l’autre Alba, la femme. Elle observe le monde et soi-même, à la fois proche dans ses postures, ses gestes simples que saisit le poète, et distante, mystérieuse car frappée de mutisme.
Thomas Tsalapatis s’empare de la cité aride qui l’entoure et l’observe comme à travers un kaléidoscope, laissant chacun reconstituer l’identité d’Alba. Et il nous offre une vision métaphorique du réel qu’on n’oublie pas de sitôt.
14.00 €