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Takis Théodoropoulos

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Le va-nu-pieds des nuages

Les Nuées, c'est ainsi que s'est intitulée, et que s'intitule encore aujourd'hui, cette comédie qui présente Socrate comme le propriétaire d'un «institut à penser» où l'on enseigne, moyennant finances, l'art du langage ou, crûment dit, l'art d'emberlificoter les gens. T.T. En 423 av. J.-C., année de la première représentation des Nuées, Socrate n'était pas encore le célèbre philosophe qu'il deviendra. Certes reconnu par le petit cercle de ses disciples pour la subtilité de ses raisonnements, il ne jouissait alors d'aucun prestige, d'aucune notoriété. La pièce d'Aristophane fut un échec, qui mortifia son auteur. Pourquoi le dramaturge a-t-il mis en scène cet inconnu ? C'est ce que Takis Théodoropoulos, avec l'ironie et l'érudition qu'on lui connaît quand il s'agit de décaper les figures antiques, va développer à loisir en écrivant l'histoire de cette comédie. Il part de l'hypothèse que les dieux n'en peuvent plus de l'outrecuidance des Athéniens : même la Grande Peste de 430, qui a pourtant emporté Périclès, n'a pas eu raison d'eux. Ils continuent de se prendre pour le centre du monde, eux à qui les Olympiens doivent une invention essentielle, celle de la langue grecque. Il s'agit dès lors de semer la zizanie à Athènes : le démon dépêché parmi les hommes à cet effet, à qui Takis Théodoropoulos donne le beau rôle du narrateur, va mettre à exécution le plan divin. Sa mission spéciale consistera à rendre si célèbres - et si perturbateurs - les questionnements de l'obscur Socrate que ces prétentieux Athéniens en seront à jamais aphasiques.
27,60 €

L'invention de La Vénus de Milo

L'invention de la Vénus de Milo. Comment un marbre antique découvert par hasard dans le champ d'un paysan grec, brisé en deux morceaux de surcroît, est devenu l'un des symboles majeurs de l'art occidental, voilà l'enjeu de cette enquête menée tambour battant. Au printemps 1820, il y avait foule dans la petite île cycladique de Milo ; Olivier Voutier, aspirant de ta Marine française nostalgique de l'empereur, fut le premier à dessiner le fascinant visage de la statue, à qui il donna les traits de la femme de ses rêves, épouse du consul local. Dumont d'Urville, le futur explorateur de l'Océanie, n'eut aucun scrupule à s'attribuer la paternité du croquis et de la découverte du marbre, tant il rêvait d'en faire hommage à son roi Louis XVIII. C'était sans compter avec le comte de Marcellus, le futur secrétaire de Chateaubriand, alors en poste à l'ambassade de Constantinople. Les notables locaux ne restèrent pas inactifs, et moins encore les pilleurs d'antiques ottomans. Au coeur de ces rebondissements sentimentaux, politiques et diplomatiques, s'inscrit pourtant la question principale : celle de l'identité de la statue. Que Voutier se soit écrié « ma Vénus », devant la pureté et le mystère de ses traits ne constitue en rien une preuve... et jamais on ne retrouva la main gauche censée tenir la pomme de discorde, attribut de la déesse de l'amour ! Takis Théodoropoulos, dont l'iconoclaste ironie n'épargne aucun des acteurs impliqués dans cette affaire, montre ici avec brio que la Vénus de Milo fut l'invention paradoxale que tout le monde attendait. Produit d'une sensibilité néoclassique alors en vogue, elle contribua à renforcer les valeurs dont nous sommes encore les héritiers, à l'heure où triomphe la culture des musées.
24,50 €

Nous sommes tous gréco-latins

Nous sommes tous gréco-latins. Ce n'est pas une proclamation identitaire, ni une affaire de spécialistes. Dans une Europe tentée par une vision gestionnaire de l'homme, cet héritage nous rappelle que la condition humaine est une quête et non pas une somme de données. Depuis la nuit des temps il continue à dessiner dans la création artistique et littéraire les frontières de la culture européenne. OEdipe n'est pas qu'un complexe !
21,00 €