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Europe N° 113-114, janvier

Ulysse de Joyce a cent ans. Ce roman hors normes a paru en volume le 2 février 1922, grâce aux bons soins d'une éditrice vaillante sinon téméraire, Sylvia Beach, à l'enseigne de Shakespeare and Company, au 12 rue de l'Odéon, à Paris. Les premiers exemplaires de Ulysses, ouvrage de langue anglaise (et quel anglais ! ) à la couverture bleue, au titre en grandes lettres blanches - bleu et blanc pour évoquer les couleurs de la Grèce -, composés, imprimés et façonnés à Dijon par Maurice Darantiere, arrivèrent à Paris en gare de Lyon, par le train express de 7 heures.
Cela fait désormais partie de l'histoire littéraire. Cent ans après, les textes réunis dans cette livraison d'Europe répondent à la double ambition de jeter une lumière aussi neuve que possible sur Ulysse tout en suscitant ni plus ni moins, le désir de lire ou relire ce roman après lequel les choses ne furent plus tout à fait les mêmes en termes d'écriture sinon de pensée. "Si mon livre n'est pas fait pour être lu, la vie n'est pas faite pour être vécue", disait Joyce.
Ainsi reliait-il indissociablememt le livre et le vivre. Expérience de lecture-vie sans solution possible de continuité...
23,80 €

Europe Zigzag - petit atlas de lieux romanesques

“Berlin Alexanderplatz, Le Jardin des Finzi-Contini, Espèces d’espaces, Le Cimetière de Prague, Le Colosse de Maroussi – autant de titres qui sont déjà, en soi, une invitation au voyage. Par citations interposées, ce petit atlas littéraire permet de passer, mine de rien, d’une rue parisienne à un cimetière pragois, d’une bibliothèque londonienne à une église romaine, d’une place berlinoise à un jardin ferrarais. Une odyssée moderne écrite à plusieurs mains, commençant dans le port du Pirée, passant par Paris, Milan, Lisbonne, Rome, Prague, Ferrare, Berlin, Trieste, Răşinari, Balcic, Bucarest, Londres, Turin, Bruxelles, Copenhague et s’achevant, logiquement, à Ithaque.”
21,90 €

Europe, n° 865 - Homère

On dit qu'Eschyle, le plus ancien des dramaturges athéniens dont l'œuvre soit parvenue jusqu'à nous, affirmait modestement s'être nourri des miettes du festin d'Homère. Eschyle partageait l'admiration unanime de ses compatriotes qui, dès avant le siècle de Périclès, avaient élevé l'Iliade et l'Odyssée au rang de monuments classiques - sans les mettre pour autant à l'abri de la critique, puisque la culture grecque ancienne ne connaît pas d'orthodoxie inattaquable. L'initiative, attribuée aux Pisistratides, de fixer le texte des deux épopées en une forme définitive pour éviter que les récitants n'y introduisent des variantes de leur cru et ne déforment l'original, en une civilisation où pourtant l'oralité était encore très prégnante, témoignerait si besoin était de la position d'exception que la Grèce reconnut très tôt à leur auteur. De fait, ni les écoliers qui déchiffraient en ânonnant les exploits d'Achille ou les errances d'Ulysse, ni leurs maîtres d'école ou autres intellectuels du Ve siècle ne doutaient que les monuments inauguraux de leur littérature fussent à mettre au compte d'un aède unique, d'un compositeur de génie, et que le nom de ce créateur, atteignant dès les aurores une perfection qui ne pourra plus ensuite qu'être approchée, eût été Homère. On a pu soutenir plus tard qu'il s'agissait d'œuvres collectives. De longues disputes ont surgi à ce sujet, mais aujourd'hui, qu'on les tienne pour collectives ou individuelles, avec toutes les positions intermédiaires imaginables, il n'est plus guère de savant pour contester l'homogénéité extraordinaire et le statut d'œuvres organiques de l'Iliade et de l'Odyssée. Le présent numéro d'Europe, auquel ont collaboré des spécialistes de réputation internationale, témoigne en tout cas de la vigueur de la recherche et de son aptitude à faire surgir du neuf à partir de textes dont des siècles d'exégèse n'ont pas tari la fécondité.
18,30 €

Eva

Eva
C'est le réveillon de Noël et Eva n'a pas vraiment l'esprit à la fête. Sortie en boîte de nuit avec son mari, Nikos, qui a disparu avec une blonde à gros mollets, elle est prise de vertige et s'enfuit après un baiser enflammé échangé avec un jeune écrivain.
Dans son errance au coeur des quartiers fantômes du centre d'Athènes, elle rencontre Moïra, prostituée à la sagesse cryptée, le vieux Ramon, l'infantile Titika et Eddy le voleur. Elle écoute, observe et entrevoit cet envers du décor étranger et inquiétant, une Grèce miniature, corrompue et rongée de l'intérieur. Une nuit sans sommeil dont Eva sort les yeux grands ouverts, en attendant la neige.
7,20 €

Evocations et incantations dans la tragédie grecque

En 1941, Roland Barthes soutient son diplôme d'études supérieures à la Sorbonne sous la direction de Paul Mazon. Le mémoire qui porte sur les évocations et incantations dans la tragédie grecque analyse les passages où les hommes appellent les dieux et les morts à se manifester grâce au chant. Inédit jusqu'à ce jour, cet écrit de jeunesse dialogue désormais avec la totalité de l'oeuvre de Barthes dont il révèle à la fois les permanences et les métamorphoses.
28,80 €

Exarcheia : l'Orange amère

On y entre comme dans une forteresse, attiré par une odeur de brûlé et de fête. Pas d'églises, pas de banques. Le quartier historique d'Exarcheia dérive au milieu de la mer de béton Athénienne, chahuté par ses courants révolutionnaires. Dans des artères trop étroites, ses habitants rient et se perdent, se faufilant en eaux troubles tels des poissons de nuit.
27,60 €

Exercices de style

Une des principales oeuvres du mouvement oulipien, composée de variations sur un récit des plus anodins, et accompagnée d'un dossier sur l'Oulipo et les techniques d'écriture de R. Queneau.
8,50 €

Exercices de style

Oeuvre ouverte, invitant le lecteur à devenir lui-même « écriveron », Exercices de style est un des livres les plus populaires de Raymond Queneau. Cette édition au tirage limité est augmentée de vingt exercices supplémentaires et de variations publicitaires inédites. « C'est tout de même agréable d'écrire. » Raymond Queneau
7,10 €

Exils

1830 : Occupée depuis 450 ans par les Turcs ottomans, la Grèce obtient enfin son indépendance au bout de dix ans de luttes sanglantes. 1914 : l'Empire ottoman, proche de sa fin, massacre à grande échelle les Arméniens et les Pontiques - des Grecs qui vivaient depuis l'Antiquité, sur la rive sud du Pont-Euxin, l'actuelle Mer Noire. 1938 : de nombreux Pontiques survivants, qui s'étaient autrefois réfugiés dans l'Empire des Tsars, à Soukhoumi en Géorgie, sont sommés, cette fois par les Soviétiques, de s'enrôler dans l'Armée Rouge. Ceux qui refusent ont deux jours pour fuir vers leur "mère-patrie", la Grèce, qu'ils ne connaissent pas. Léontis et Panaïla, un couple de paysans pontiques, et leurs deux jeunes fils, abordent ce pays inconnu, une Grèce très pauvre, qui a déjà dû accueillir un million et demi de réfugiés grecs d'Asie Mineure en 1923. Ils vont affronter la misère et le rejet des autochtones qui ne comprennent pas leur langue, grecque pourtant, mais très éloignée de la langue nationale. Ils s'installent au pied du Mont Olympe pour cultiver du tabac, et grâce à leur travail acharné, acquièrent quelques champs et sortent enfin de la misère. Trois de leurs fils émigrent à l'étranger, comme des centaines de milliers de Grecs, pour connaître une vie meilleure. Destin d'une famille de paysans sous le signe de l'exil, et surtout, portrait d'une femme rebelle, à qui la misère, le dur travail de la terre, les accablantes tâches ménagères et les trop nombreuses grossesses ont "asséché l'âme", mais qui trouve parfois un espace de liberté, seule dans la nature. Un style sobre pour évoquer ces vies où les actes priment sur les sentiments, dont l'expression est souvent vécue comme une faiblesse. Des dialogues minimalistes dans ce monde de "taiseux", qui se parlent bien plus à eux-mêmes qu'aux autres.
15,00 €

Exit - Exclus et marginaux en Grèce et à Rome

L'exclusion n'est pas l'apanage des sociétés contemporaines. Une large part des hommes ayant vécu dans l'Antiquité était soit privée de droits, en tout ou en partie, soit sous la menace de la dégradation civique, de l'ostracisme ou de l'exil. Quant aux femmes, même dans le meilleur des cas, leur statut d'éternelles mineures reléguait leur influence à la seule sphère familiale. Si le mot "exclusion" n'a d'équivalent ni en latin ni en grec, sa réalité est omniprésente en Grèce comme à Rome. A travers une sélection de textes en traduction, parmi les plus forts de l'Antiquité, ce "Signet" invite le lecteur à explorer les sociétés antiques par leurs marges, à la limite de ce qu'elles jugeaient tolérables, à la frontière de ce qu'elles définissaient comme l'humain. A côté de grandes figures d'exilés (Ovide, Cicéron) ou de révoltés (Spartacus), il y découvrira des figures d'exclus qu'il a rarement l'occasion de rencontrer, comme les atimoï, les pharmakoï, les pauvres et les parasites. Ces témoignages souvent poignants dévoilent une dimension fondamentale de la vie des Anciens : pour tous, partout, sa très grande fragilité.
15,00 €