Les trois courts romans ou longues nouvelles qui composent Amants, heureux amants... forment un tout homogène. L'auteur, s'inspirant des grands élégiaques romains pour peindre " la voie de l'homme dans sa jeunesse ", a utilisé beaucoup d'éléments autobiographiques. Et, à travers trois aventures, on retrouve son goût pour la diversité de la femme, et aussi le dépaysement. Ce qui n'empêche pas la nostalgie. Amants, heureux amants..., écrit au moment où Larbaud s'enthousiasme pour le monologue intérieur de Joyce, donne la parole à un homme jeune, dans un hôtel du midi de la France.
Rompues de plaisir et de champagne, deux jeunes filles dorment dans la chambre voisine. Il a aimé l'une, goûté l'autre, et assisté à leurs mutuelles amours : Tous souvenirs qu'il évoque, cependant qu'il songe à une autre femme, absente, la vraie sans doute.