Un roman noir dans la Grèce du nord, loin des clichés touristiques.
Le héros, quinquagénaire en instance de divorce, doit son surnom de "Primo" à ses études d'architecture en Italie, où il a plus que flirté avec l'extrême gauche, et contracté le virus des spaghettis et du Campari. Ayant hérité de l'entreprise paternelle de Pompes Funèbres, il y a découvert la face obscure de ses semblables, souvent révélée à l'occasion d'obsèques familiales.
Joueur invétéré depuis sa jeunesse, au poker et à la roulette, il va tomber, à cause d'une dette importante, sous la coupe du "Ministre de la Nuit", parrain de la mafia de Macédoine qui, depuis son bunker près de la frontière bulgare, dirige tous les trafics possibles, et détient le moyen original de terroriser ceux qui lui résistent.
Primo, poussé par son goût du risque et son aversion pour une existence rangée, va aussi découvrir les liens sulfureux entre le monde de la pègre et celui de la politique.
La rencontre avec la belle Oxana, ange déchu, échouée au milieu de nulle part dans une boîte de nuit de bas étage, va-t-elle lui permettre d'échapper à ses démons ?
Un style incisif, des expressions imagées, parfois créées de toutes pièces par l'auteur, un récit où l'horreur côtoie le grotesque.