Les histoires de Papamoskhos sont ancrées dans un même lieu: sa ville natale, au font d'une provinve lointaine et rude. Elles racontent l'auteur lui-même, sa famille, les amis, les voisins; la maladie, la mort, omniprésentes; les arbres, les animaux, non moins présents, toute la nature obsservée avec patience et amour. Marchant pas à pas sur la ligne de cette crête entre la prose, qui déroule un récit, et la poésie qui aime à contempler, elles oscillent entre les deux, d'où ce miroitement qui en émane, enchanteur, unique. Peut-on vraiment appeller des nouvelles, ces écrits plus proches de l'autobiographie que de la fiction, ces proses hantées par la poésie, ces minuscules parcelles d'immencité? Oui, au sens où elles font entendre quelque chose de neuf. Et de très précieux. La renncontre avec le solitaire de Kastoria, loin des autoroutes littéraires, est celles qui, comme disent les Grecs, vous remplissent les yeux. Et le coeur.