Anne Penders

Aboutissement d'un projet commencé en résidence aux ateliers de l'image (Marseille) et développé ensuite à la Lettre volée (Bruxelles), le livre mêle un journal de bord d'une investigation sur l'immigration chinoise à Marseille et à Bruxelles, des notes historiques et des photographies de l'auteure.

Ces courts poèmes font des associations entre ce qui est vu et ce qui est ressenti, à la manière d'un journal retranscrivant une errance.

To kalá της Αν Πεντέρς είναι μια συνεχής αλληλεπίδραση των διασταυρούμενων αναζητήσεων, μια ποίηση που τρέφεται από την πολιτική, την ιστορία, τη γεωγραφία, τη φιλοσοφία, και διερευνά την έννοια της αναδρομής. Η γραφή ξετυλίγεται «εξ αποστάσεως», από το αλλού για το οποίο μιλάει (την Ελλάδα), ολοκληρώνεται όταν η συγγραφέας έρχεται για πρώτη φορά εδώ (Μάρτιος 2016), και από τότε ανοίγεται σε άλλα πράγματα (afto). Η απόσταση είναι το βλέμμα πίσω από την κάμερα όταν η συγγραφέας φτάνει στη «φανταστική χώρα». Είναι η ξαφνική αντιπαράθεση με αυτό που μας προσφέρεται να διαβάσουμε, αυτό που δημιουργεί εγγύτητα. Είναι η φυσική απόδειξη ότι κάτι που είναι ορατό ίσως δεν το βλέπουμε καθόλου. Αυτή είναι η καρδιά του θέματος. Μια προσπάθεια αποσαφήνισης... Φέρνει πίσω στο προσκήνιο το ζωντανό –και στην ποιητική γλώσσα– το καθολικό.

Revenir n'est pas un verbe. C'est un état. Un pays. Revenir ne se conjugue pas. Lundi reste lendemain de dimanche. Le jour est choisi, revient de semaine en semaine, se dissout dans l'écriture. Les lundis s'arrachent comme des peaux, se taisent, dorment, se perdent, partent comme du savon. À croire que le temps s'effiloche lui-même, qu'il n'a pas d'existence. Pourtant maître de tout. Alors, dans ce temps qui fuit, d'une femme en voyage, sourdent quelques mots, quelques photographies, de petites évanescences retenues du bout d'elle-même.

Cet essai poétique, mêlé de notations du quotidien, de souvenirs et de réflexions, explore la polysémie et le pouvoir de résonance du mot "envers".

On pourrait parler du souvenir, aussi. Comment il existe. Ou pas. Ce qu'il a retenu, ce qu'elle oublie. Et l'inverse. La surprise au bord des yeux, quand il raconte. Ce qu'elle dit. Elle se souvient des minutes et des heures, des lieux, des mois, des années... Une Mémoire. Mais elle a oublié qu'elle avait dit ça. Elle croit qu'il invente. Lui, il affirme que non, que tout est là, à l'intérieur, enregistré. Qu'il Sait. «No Way Home For those who Stay»