Les poèmes de Ce jour d’hui… et ceux d’Oktàna baignent dans les mêmes eaux effervescentes, nous emportent dans le même jaillissement, la même pulsation perpétuelle. En eux s’épanche et s’épanouit une fois de plus le grand rêve éveillé du poète, son obsession permanente, dionysiaque : la femme, le désir, l’union des corps — mais la sensualité incandescente qui baigne ces poèmes, au-delà de la sexualité, embrasse de façon diffuse toute la création, faune, flore, monde minéral en même temps que l’ensemble des êtres, humains ou supra-humains, nymphes et Amazones, centaures et archanges.
Voici de nouveau un livre triomphal, émerveillé, allègre, à la fois solennel et bondissant, où la sensualité imprègne jusqu’au maniement des mots, à l’envoûtement des rythmes, aux jeux de sonorités, aux caresses ou aux frottements des allitérations, au tam-tam des répétitions. Voilà l’un des euphorisants de papier les plus puissants qui soient.