"J'avais commencé à "hiberner" tant bien que mal à la mi-juin de l'an 2000. J'avais vingt-six ans. Très vite, j'ai pris des cachets à haute dose et je dormais jour et nuit, avec des pauses de deux à trois heures. Je trouvais ça bien. Je faisais enfin quelque chose qui comptait vraiment. Le sommeil me semblait productif". Jeune, belle, riche, fraîchement diplômée de l'université de Columbia, la narratrice de ce roman décide de tout plaquer pour entamer une longue hibernation en s'assommant de somnifères.
Avec les tribulations de cette Oblomov de la génération Y qui somnole d'un bout à l'autre du récit, Ottessa Moshfegh s'attaque à sa manière, lucide et pleine d'humour, aux travers de son temps. Sombre, drôle, subversif. Nelly Kaprièlian, Les Inrockuptibles. Décapant. Bruno Corty, Le Figaro littéraire. Une petite bombe. Marguerite Baux, Grazia. Grinçant et magnifique. Clémentine Goldszal, Elle. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Clément Baude.