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Grèce

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23 ans plus tard

Un groupe d'amis, qui ont commis ensemble un hold-up et ne se sont plus revus, se retrouvent de nombreuses années plus tard dans une maison en bord de mer, pendant l'été. Ils ont été de nouveau conviés par le Chef d'alors qui leur propose d'en préparer un autre. L'histoire, racontée à la première personne, et donc avec un regard totalement subjectif, par chacun des participants, prend au fil des pages une dimension anormale qui parfois frise le délire. Parce que personne n'est vraiment ce qu'il paraît être et que même le fameux hold-up, mythe fondateur de la vie de chacun de ces " aventuriers ", ne s'est réellement passé comme tous retiennent que cela s'est déroulé. Jusqu'à l'énigmatique et déconcertant final, qui survient au terme d'un tortueux et morbide cheminement où s'entremêlent des pensées, des hypothèses, des suppositions, des secrets et des mensonges. Néni Efthimiadi, l'un des auteurs les plus originaux de la littérature grecque contemporaine, disparue en 2008, utilise les codes du roman policier et de la spy-story pour livrer ses réflexions sur la fin des idéologies, sur l'opportunisme de la société d'aujourd'hui, sur le cynisme qui marque les rapports humains. Son style analytique, souvent sarcastique, contribue à maintenir sous tension l'intérêt du lecteur de la première à la dernière page. Parue en Grèce en 2000.
15,00 €

A l'ouest de la tristesse, précédé de Les élégies d'Oxopetra

Cette édition donne à lire les deux derniers recueils d'Odysseas Elytis, prix Nobel de littérature, dans une version bilingue, Les Élegies d'Oxopétra, publié en 1991, et À l'ouest de la tristesse, paru en 1995 un an avant la mort du poète grec. Elytis y déploie toute la force tellurique du poème, dans une langue incantatoire qui submerge le monde, le révèle dans sa dimension solaire, dans une profusion d'éléments coutumiers chez le poète : les vagues de cette « mer affamée », la lumière de l'été, la terre dure et tout l'entrelacs, toute la confusion des golfes, des archipels et des horizons. S'il est « minuit passé dans toute ma vie » dit Elytis, il ne reste pas moins les dieux, les éblouissements, les êtres aimés roulés dans les vagues, une nuance tragique de l'existence, une légende dans ces élégies qui transfigurent la mort et la souffrance. La lumière recouvre tout en un jeu de réverbération entre les images, et rebondit à la surface des choses - parfums d'herbes brûlées, oliveraies, flèches de clochers, montagnes antiques - pour en révéler la puissance, la clarté, l'odeur et la vitalité. Lumière qui révèle des souches plus sombres aussi, à la fois invoquées et révoquées dans une lutte sauvage, abîmes dissous dans les reflets du soleil sur les vagues, monstres changés en oiseaux. « L'extérieur est un miroir » et la langue ici chargée d'histoire, de citrons et de lauriers va chercher au-dehors le plus vaste et le plus éblouissant ce qui s'agite en soi dedans. Nous voilà plongés dans la trame du destin, plongés en nous-mêmes dans le monde, car « c'est dans le corps que la nature habite » et quelle autre révélation possible que celle de notre mortalité, même solaire, nous qui sommes de passage sur une terre en proie à une tout autre éternité que la nôtre ? Jamais crépuscule n'aura été aussi lumineux que dans ces derniers textes, où Elytis cherche à saisir une jeunesse immortelle, dotée de la durée des siècles, mais aussi fragile et gracile - une enfance, dans un mouvement qui voudrait donner le vertige à la mer elle-même, « tout passe moins le poids de l'âme », oui, et « la Poésie seule est ce qui demeure. »
23,00 €

À travers Athènes

Pètros Màrkaris n'est pas seulement l'auteur de polars bien connu. Dramaturge, scénariste, traducteur, il a également écrit cet À travers Athènes, portrait de la ville où il vit depuis cinquante ans. Pour nous faire découvrir l'Athènes des Athéniens, Màrkaris nous embarque dans le métro : nous parcourons la plus ancienne ligne, du Pirée à Kifissia, loin des grands lieux touristiques. L'auteur nous balade à la fois dans l'espace et le temps. Station par station, il ajoute aux descriptions des lieux l'évocation de leur passé, mêlant par petites touches informations diverses (urbanistiques, sociologiques, historiques) et réactions personnelles. Il se désole et enrage, comme nous tous, devant la laideur actuelle d'une ville presque partout noyée sous le béton. Ce qui ne l'empêche pas d'éprouver pour elle de la tendresse. À travers Athènes est l'histoire d'un homme errant dans le désert à la recherche d'oasis : une petite rue préservée par miracle, une maison ancienne oubliée par les démolisseurs, une taverne cachée où l'on se lèche les doigts. C'est en même temps l'autoportrait implicite d'un homme attachant, curieux de tout, observateur lucide, généreux, chaleureux, dont le livre nous touche par son charme nonchalant, son humour et son humanité.
12,00 €

Abeille antique


10,00 €

Achille

C'est la guerre ! Pâris, le prince troyen, a enlevé Hélène, la reine de Sparte, et les rois grecs ont juré de la ramener. Devant les remparts de Troie, les guerriers s'affrontent sous le regard des dieux qui soutiennent chacun son camp. Du côté des Grecs, Achille se bat comme un lion. Il sème la terreur chez ses adversaires qui le croient invincible. Pourtant, le héros est vulnérable à un bien curieux endroit : le talon !
7,90 €

Affaire de famille

Voilà une pièce terrible. Une variation sur le thème de la solitude et de la mort — plus encore que dans les autres pièces de Marìa Laïna. Il n’y a pas d’amour ici, chacun de nous est seul, irrémédiablement — en même temps qu’enfermé, de façon contradictoire, dans cette prison étouffante qu’est la famille. L’enfer, c’est l’absence des autres et les autres en même temps. Quant à la mort… Vie, mort, tout se mélange. La Mère, malgré son corps qui l’abandonne, et bien qu’elle meure très tôt, va rester plus vivante que ses enfants survivants, ces zombies. Cette cohabitation entre vivants et morts n’est pas seulement une trouvaille saisissante sur le plan dramatique : elle exprime l’âme profonde d’un pays où les morts sont plus vivants qu’ailleurs.
 
Affaire de famille est passionnant aussi par l’audace, la radicalité de sa construction. Au théâtre, d’habitude, l’art consiste à exposer brièvement et complètement toutes les informations permettant au spectateur de s’y retrouver. Ici, au contraire, on est plongé d’abord — comme si souvent dans la vie — dans une situation où tout nous échappe, un brouillard illuminé d’éclairs de violence verbale, d’échanges pleins d’étincelles, d’éclats d’une ironie cinglante, et c’est peu à peu que l’histoire passée va se dessiner, que le puzzle va prendre forme — et encore, jamais complètement.
10,00 €

Aire de Jeux

Dans Aire de jeux, son recueil le plus mûr, Yorgos Alisanoglou explore des thèmes et des techniques qui lui sont familiers : le rêve, l'errance, la mélancolie, l'amour qui constitue ici le dernier refuge, le flux – sang, eau – la solitude, le poème qui meurt et renaît et enfin les chansons comme soundtrack du recueil, mais aussi la musique et la musicalité, l'attente du prodige et le désespoir de sa non venue. La nouveauté, dans ce recueil, est l'historicité dans laquelle s'inscrit l'angoisse, dans cette aire de jeux qu'est le monde – dont les règles sont édictés tant par les visages changeants du pouvoir que par le hasard. Mais cette aire de jeu a aussi une autre dimension, c'est l'univers de la parole, de la parole poétique, de sa remise en question et de son lien à l'histoire, mais aussi à la politique.
Quatre parties composent le recueil : « Guerre », « mémoire », « trophées » et, à la fin, « limites d'un printemps », de cette voix qui persiste et se venge au moyen de l'avenir. La voix qui persiste est cette voix intrinsèquement révoltée du poète, ou, plutôt, du poème. Qui vit et survit en l'absence du poète. C'est la voix des maudits. Des marginaux. Des innocents. Des insurgés. De tous ceux qui habitent poétiquement le monde et, ainsi, le changent, laissant résonner leur voix, leur murmure, bien après eux.
18,00 €

Aïvali ma patrie

"Peu de gens savent où peut bien se trouver Aïvali. Après la guerre qui ravagea l'Anatolie, la petite lumière qui luisait en face de Mytilène s'éteignit. A la vérité, c'était une sorte de monde caché, fermé par un détroit, qui semblait protégé à l'extérieur par une foule de petites îles, des îlots pour la plupart. On les appelait en grec ancien l'Hécatonèse, c'est-à-dire les îles d'Hécatos (autrement dit Apollon).
Ou peut-être les îles d'Hécate, c'est-à-dire de la Lune. L'endroit est une presqu'île en forme de faucille, qui prolonge le continent anatolien en tournant vers le nord."
11,50 €

Aletheia

Né à Boulogne-Sur-Mer en 1965, de mère grecque et de père français, Denis Petit-Benopoulos vit en France à Ferney-Voltaire. Marié et père de deux enfants, il travaille comme juriste spécialisé en droit international des élections. En 1988, était paru, sous son seul patronyme paternel, une plaquette intitulée Interruption volontaire de jeunesse (Le Méridien Éditeur), ouvrage composé à l’âge de dix-huit ans avec toute la rage propre aux errances adolescentes. Cette publication fut suivie d’autres, dans diverses revues à Paris et à Bruxelles (Décharge, Les Hommes sans Épaules, etc.) avant que des activités professionnelles hors d’Europe ne le détournent de l’écriture. Il revient aujourd’hui avec un recueil où l’enfance et ses légendes s’entrecroisent dans un va-et-vient entre les drames nationaux de la Grèce des Colonels et les figures mythologiques des dieux.
15,00 €

Alexandre, Roman de l'utopie - Suivi de Ludwig, Nouvelle sur la mort du roi Louis II de Bavière

Ce volume réunit deux courts romans : Alexandre (1929) et Ludwig (1937). Le conquérant grec et le roi de Bavière ont ceci de commun : ils se sont créé un univers propre, à la fois symbole d'infini et prison, se sont crus les égaux de Dieu et ont poursuivi leurs rêves et leurs illusions jusqu'à la folie. Klaus Mann retrace avec précision la vie, les conquêtes et les amours de celui qui posséda le plus vaste empire du monde antique, Alexandre le Grand. Avec Ludwig, il nous donne à voir les derniers jours de Louis II de Bavière, monarque à la fois méprisé et craint, qui se noya dans le lac de Starnberg après avoir tué son médecin. Ludwig a servi de support scénaristique à Luchino Visconti pour son chef-d'oeuvre homonyme
11,50 €