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Dionysios Solomos

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La femme de Zante (edition bilingue)

Ecrit pendant le siège de Missolonghi par l'armée turque, ce récit s'inspire de scènes vues par le poète dans les rues de Zante. Le moine Dionysios retrace le destin d'une femme qui affiche ses sympathies pour l'ennemi et décrit la vision qu'il a eu de sa fin tragique.
14,00 €

Poèmes & proses

Quelle ironie : Dionýsios Solomos (1798-1858), père fondateur de la poésie grecque moderne, auteur des paroles de l'hymne national, trônant dans les manuels scolaires, parlait imparfaitement le grec ; son oeuvre peu abondante, largement inachevée, aux allures de chantier ou de champ de ruines, est parcourue par une sauvagerie, une folie ébouriffantes. Ce fin lettré n'écrit pas en langue savante, mais dans celle du peuple, vive et drue, qui grâce à lui va s'imposer en poésie. Ses premiers poèmes, limpides, ont un charme, une fraîcheur d'aurore, même si l'ombre de la mort s'y étend déjà çà et là. Son Hymne à la Liberté qui le rendit célèbre à vingt- cinq ans a certes vieilli, mais le Solomos génial apparaît ensuite, avec plusieurs oeuvres sombres et fulgurantes comme certains rêves : Làmbros , méditation sur l'existence du Mal, baignant dans un fantastique d'une noirceur d'épouvante, avec meurtres, suicides, incestes et blasphèmes, déments et revenants ; Libres assiégés, sur le combat des Grecs assiégés dans Missolònghi par les Turcs ; le vertigineux Cretois ; la mystérieuse Femme de Zante. Ne sont-ils pas très modernes au fond, ces récits obscurs comme le monde qui nous entoure, nous autres qu'habite le sentiment que tout nous échappe, témoins impuissants d'un drame qui nous dépasse ? Il faut voir comment les Grecs, amateurs de poésie ou poètes, parlent de Solomos, avec admiration, délectation, affection. Sa poésie est pour eux une source perpétuellement fraîche.
12,00 €