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Un chat sous la pluie : et autres nouvelles

- Est-ce inutile de te dire que je suis désolée ?
- Oui.
- Ou de t'expliquer ce qui m'arrive.
- J'aime mieux ne rien entendre.
- Je t'aime très tendrement.
- Oui, en voilà la preuve.
- Je suis désolée, dit-elle, si tu ne comprends pas.
- Je comprends. C'est bien ça qui m'ennuie. Je comprends.
- Je sais, dit-elle, et c'est encore pire, naturellement.
Couples à la dérive, récits de guerre, de blessures, règlements de compte, naufrages et chasses en tout genre : peu importe le sujet, les nouvelles d'Hemingway, tout en retenue et précision, appuient là où ça fait mal. Essentiel.
10,60 €

Un château en forêt

"Il n'y a donc aucune raison de s'étonner si le monde comprend si mal la personnalité d'Adolf Hitler... il est l'homme le plus mystérieux de ce siècle. Pourtant je dirai que je comprends parfaitement sa psychologie. C'était mon client".
13,80 €

Un coeur simple

Peut-on dire que ce perroquet fut le seul véritable ami de Félicité? Peut-être. Cette jeune Normande au service de Mme Aubain aura mené une vie sans joie durable. Amoureuse d'un jeune homme qui lui préfère une femme riche, prodiguant son affection à un neveu qui meurt loin d'elle, veillant comme une mère sur la fille de Mme Aubain, qu'une fluxion de poitrine emporte... Aussi, quand elle retrouve son Loulou étendu mort dans sa cage, elle le fait empailler et c'est en croyant le voir voler au-dessus d'elle qu'elle rend son dernier souffle.
2,90 €

Un endroit où aller

L'ascension sociale et la difficile quête de soi d'un homme du sud des Etats-Unis, que les tribulations de l'existence ramènent invinciblement au pays natal dont il n'a jamais pu cesser d'interroger les mirages.
11,70 €

Un été

"Jean, mon frère, venait d'acheter un voilier et m'invitait à passer quelques jours en mer. Je n'étais pas certain que ce soit une bonne idée que nous partions en vacances ensemble. Quand je dis "nous", je ne pensais pas à Jean. Je pensais à Jeanne. A Jeanne et moi." Il ne faut pas manquer le deuxième roman de Vincent Almendros. Cet auteur de 36 ans réussit la prouesse, en eaux troubles et en 96 pages, de tenir à la fois une histoire d'amour, un thriller marin, un récit de la fraternité et un huis clos à ciel ouvert.
Les trois sont ambigus et le mystère ne se lève, cruel et ricanant, qu'à la toute dernière page. Pierre, le narrateur, embarque à Naples sur le voilier de son frère, Jean. Le premier est venu avec la blonde Lone, sa petite amie suédoise qui termine une thèse sur la parité homme-femme. Le second vit depuis sept ans avec Jeanne la brune, dont Pierre fut l'amant. Le bateau glisse lentement vers Capri.
Il fait une chaleur caniculaire. L'air est irrespirable. Les corps exsudent. Le jour, la mer est d'huile et, la nuit, "goudronnée". Les méduses prolifèrent, qui remontent le temps et le courant avec leurs "ombelles opalines". Pierre et Jeanne s'observent, se frôlent, se rapprochent et se retrouvent dans la cabine. Rien n'est appuyé. Tout est suggéré. Etonnant peintre d'atmosphère, Vincent Almendros écrit à l'aquarelle.
C'est de la littérature. Et de la meilleure. Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur
7,50 €

Un étranger nommé Picasso - Dossier de police n° 74.664

Pourquoi le 18 juin 1901 Picasso est-il "signalé comme anarchiste" à la Préfecture de police, quinze jours avant sa première exposition parisienne ? Pourquoi le 1er décembre 1914 près de sept cents peintures, dessins et autres oeuvres de sa période cubiste sont-ils séquestrés par le gouvernement français pour une période de près de dix ans ? D'où vient l'absence quasi totale de ses tableaux dans les collections publiques du pays jusqu'en 1947 ? Comment expliquer, enfin, que Picasso ne soit jamais devenu citoyen français ? Si l'oeuvre de l'artiste a suscité expositions, ouvrages et commentaires en progression exponentielle à la hauteur de son immense talent, la situation de Picasso, un "étranger" en France, a paradoxalement été négligée.
Cet angle inédit permet à Annie Cohen-Solal de nous entraîner dans une enquête stupéfiante sur les pas d'Un étranger nommé Picasso, artiste surdoué, naviguant en grand stratège dans une France travaillée par ses propres tensions.
17,60 €

Un héros de notre temps. Edition bilingue français-russe

On a souvent fait d'Un héros de notre temps le premier roman psychologique de la littérature russe. Mais l'analyse y est toujours subordonnée à cette ironie dominante, à ce regard distancié et critique que Petchorine, personnage principal et narrateur, jette sur ses aventures. A juste titre, on y lira les signes d'un certain essoufflement de la sensibilité romantique ; mais on verra aussi en Petchorine l'aîné de ces héros sombres qui peupleront les plus grands textes de Gontcharov, Tourgueniev ou Dostoïevski. A bien des égards, en effet, le court roman de Lermontov, étrange, décousu, fascinant, annonce les romans russes de la deuxième moitié du XIXe siècle.
11,50 €

Un homme disparaît

«L'autobus vert est arrivé, celui qui va à la Bastille, s'arrête au Père-Lachaise, a son terminus place Gambetta. L'homme monte, après un moment d'hésitation. Les portes en accordéon se referment. Il disparaît parmi les passagers, avec un singulier sourire, comme s'il voulait, lui dont je jurerais qu'il ne possède rien, se faire du premier venu un ami avant de le quitter, ce sourire en retrait de ceux qui partent, sont déjà ailleurs, un sourire dont j'aimerais croire qu'il s'adresse à moi, qui reste là, en arrêt, sur un trottoir mouillé de pluie. Pourquoi ne l'ai-je pas suivi ? Soudain toute la ville n'est plus comme lui qu'un fantôme.»
4,80 €

Un Hosanna sans fin

Avec ce livre testament Jean d'Ormesson achève sa trilogie (Comme un chant d'espérance, Guide des égarés) qui constitue trois tentatives de réponse à la question : Que fais-je là ? Détective métaphysique, il poursuit ce questionnement et tente avec gaieté de percer ce mystère. Et au fil des pages nous invite à rêver, à espérer, à croire. "Grâce à Dieu, je vais mourir. Comme tout le monde. Comme vous.
Avant vous sans doute : ma vie est déjà longue, j'approche du bout du chemin. Mais rien de plus capricieux que cette mort si certaine. L'histoire est imprévisible. Ce qu'il faut dire avec force dès le début de ce petit livre, c'est que personne n'est sûr de rien". Ainsi s'ouvre Un hosanna sans fin. "Disons les choses avec simplicité, avec une espèce de naïveté : il me semble impossible que l'ordre de l'univers plongé dans le temps, avec ses lois et sa rigueur, soit le fruit du hasard.
Du coup, le mal et la souffrance prennent un sens - inconnu de nous, bien sûr, mais, malgré tout, un sens. Du coup, je m'en remets à quelque chose d'énigmatique qui est très haut au-dessus de moi et dont je suis la créature et le jouet. Je ne suis pas loin de penser qu'il n'y a que l'insensé pour dire : "Il n'y a pas de Dieu". Je crois en Dieu parce que le jour se lève tous les matins, parce qu'il y a une histoire et parce que je me fais une idée de Dieu dont je me demande d'où elle pourrait bien venir s'il n'y avait pas de Dieu".
14,00 €

Un livre de raison

Grace se donne pour mission de témoigner de l'histoire de Charlotte. Les deux femmes sont américaines, leurs chemins se croisent dans une petite république d'Amérique centrale où Grace vit depuis des années. Quand Charlotte s'y installe pour tenter de retrouver sa fille Marine, elle ne soupçonne pas que son destin va se jouer dans ce pays rongé par la violence et la corruption. Grace, placée au coeur de la classe dirigeante de l'Etat par son mariage, essaie de l'aider, même si elle est incapable de comprendre les passions de Charlotte, une femme qui engage sa vie sans concessions, jusqu'à se perdre.
Une remarquable enquête psychologique, irriguée par une exceptionnelle acuité de l'humain. Un roman tout ensemble intimiste et politique, à la beauté austère, parfois aveuglante pourtant, que le pessimisme stoïque de la grande Joan Didion transfigure en une admirable méditation sur la déréliction. Nathalie Crom, Télérama. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Gérard-Henri Durand
8,90 €