La première partie de ce court roman se passe dans un vieux quartier où la maison du jeune Zhang Yingxiong est, comme les autres, promise à démolition ; mais son père refuse toutes les propositions de dédommagement alors que les voisins déménagent un à un, il se met à boire et meurt d'une crise cardiaque. Après son décès, sa veuve signe l'offre de compensation et la maison est rasée. Zhang Yingxiong se met alors en tête de venger son père.
Il se fait embaucher comme serveur dans un restaurant dont une fenêtre à l'arrière donne sur l'appartement de l'homme chargé des expulsions dans le quartier, qu'il juge responsable du décès de son père. Ruminant son désir de vengeance, il observe par la fenêtre la fille de cet homme, sur le balcon en face, et la suit dans la rue quand elle sort, pensant en faire l'instrument de sa vengeance. Mais il s'aperçoit peu à peu que les choses ne sont pas si simples...
Le récit se poursuit en déroulant une histoire très subtile, avec une tension dont le suspense n'est levé qu'à la toute fin, dans une conclusion ouverte, volontairement non dramatique, qui laisse soudain place à l'émotion. La collection : "Novella de Chine" Sur le balcon, de l'écrivaine chinoise contemporaine Ren Xiaowen, n'est ni un roman traditionnel ni une nouvelle, c'est une oeuvre qui appartient à un genre intermédiaire auquel on donne maintenant le nom de novella.
Deux qualités le caractérisent : un développement narratif attrayant pour le lecteur, et un style. Ce genre a pris une telle importance en Chine et a donné lieu à des oeuvres si originales et si remarquables que l'Asiathèque a décidé de lui consacrer une collection, dirigée par Brigitte Duzan : "Novella de Chine" .