Ces nouvelles ont été choisies à dessein pour dévoiler un aspect inconnu de Pirandello, un Pirandello régionaliste, tout nourri du folklore de son île, hanté par les récits entendus dans son enfance - légendes garibaldiennes, évocations de brigands.
La Sicile de Pirandello se réduit d'ailleurs à un coin bien localisé, son pays natal, le pays d'Agrigente, son port, ses soufrières, sa campagne semi-tropicale, ses populations croupissant dans la misère, la superstition et l'ignorance séculaires, entretenues par le régime des Bourbons et des prêtres.
Ce qu'on trouvera dans ce recueil, à travers la variété des images et du ton, c'est donc l'atmosphère et comme la sensation charnelle de cette « Vieille Sicile », base solide et point de départ de toute l'oeuvre pirandellienne.