Alors que la longue tradition des icariens s'était concentrée sur la chute d'un fils, du ciel jusqu'à la vague, Icare crie dans un ciel de craie ralentit la descente et dédouble l'impact. L'auteur s'interroge attentivement sur les heures sous-marines du précipité pour écrire le poème des dernières heures d'Icare délirant sous les eaux.
C'est un net progrès qui offre un document décisif pour la connaissance de la vie des noyés.
Avec Icare c'est bien la génération des fils qui est visée. Que peuvent-ils retenir de leurs pères, ces fils du début du XXIe siècle ? Comment inventer, en langue de poète, une réflexion sur la transmission et ses conditions ?
Certes, Icare tombe plutôt mal, mais il aura au moins essayé de se forger un cri : un cri susceptible de faire entendre, dans son nom, un ciel de craie : « Icare qui voudrait votre beau nom tourner il trouverait craie, criez donc Icare, criez dans votre ciel de craie ».